Détails techniques et théoriques |
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Rupture
Déviation
Transformation basse
Transformation haute
Absorption
Percussion de l'épaule
Déséquilibre arrière
Déséquilibre latéral
Secouer/déstabiliser
Déplacements
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1.
La continuité à travers la spirale
1. La continuité à travers la spirale La
spécificité des tui shou du yi quan est la forme à deux mains. Les
avant-bras opposés des partenaires se touchent, au plus près du poignet (voir
photo1). Les avant-bras tournent à la façon d'une spirale. Les deux mains
sont dirigées vers le partenaire. Les deux
partenaires effectuent le même mouvement alternativement. L'alternance
dessus, dessous, autour sensibilise l'avant-bras. On
retrouve dans ce geste le symbole du Yin et du Yang (changement
perpétuel sans rupture ni domination).
L'enroulement se fait avec un toucher ni trop vide (mou) ni trop
plein (contracté). On règle le contact pour suivre et
sentir le déroulement continu du geste. 2. La rupture de la spirale La
rupture de la spirale intervient au moment ou un des deux partenaires
va vouloir attaquer, pousser, déséquilibrer. La phase de
rupture se fait en maintenant le contact. Les poussées de mains
permettent de sentir
les changements de rythme, de densité (plein ou
vide), de volonté et d'y réagir de façon adaptée. 3. La transformation et la déviation Il
existe plusieurs solutions pour éviter
le déséquilibre ou l'attaque : 1.
L'annulation
de l'initiative d'attaque dès sa naissance est la réaction idéale (très
difficile). 2. On dévie quand on sent un trop plein dans une direction donnée (ce qui va créer du vide). La déviation est fonction de la direction de la poussée. Par exemple, sur une poussée forte d'une main, on déplace le pied arrière en gardant le contact du bras et on laisse avancer la poussée dans le vide (voir photo). Une bonne maîtrise des techniques de déplacement facilite la déviation des poussées et des attaques. 3.
La
transformation d'une poussée se fait grâce à l'élasticité du corps. 4.
L'absorption
de la poussée se fait lorsqu'on n'a pas annulé, dévié ou transformé la poussée. L'enracinement est la base de
l'absorption. En
s'enracinant vers le sol, on arrondit "l'arc du corps" et on
absorbe la puissance en la transmettant vers le sol. Dans
les tui shou on réagit au plein et au vide. Ces techniques sont auparavant étudiées seules à travers les "Shili" (essayer la force). La force n'est pas une force brute mais "une force qui enroule et qui continue comme un fil de soie qui s'étire". 4. La transmission de la puissance La
transmission de force sur le partenaire permet : 2. Les fa-li pour frapper utilisent la force de percussion qui pénètre sur quelques centimètres. En tui shou on ne touche que le corps, les fa-lis au corps déstabilisent le partenaire mais ne mettent pas hors de combat. 3.Les fali pour déstabiliser utilisent une multitude de forces : le fait de frotter, appuyer, enrouler, vriller, secouer crée un vide qui permet d'enchaîner une technique pour déséquilibrer. La force qui secoue, par exemple, est une succession de fa-li comme si on secouait un olivier. Les fa-lis pour déstabiliser sont à la limite du déséquilibre et de la percussion. Toutes ces forces sont créées par la sensation des appuis du corps dans l'espace et des forces internes (extension, flexion, unification, opposition). Les tui shou n'ont pas pour but de mettre le partenaire K.O. mais d'étudier les diverses transmissions de force en contact. La transmission de force est essentielle pour les techniques de parades et d'attaques lors du sanshou (combat libre). 5. Non- agir pour mieux agir Les
tuishou sont la mise en pratique de la notion chinoise taoïste : le
non-agir (wu wei). Une forme culturelle de combat chinois Les tui shou
sont une forme d'entraînement pour acquérir
des principes techniques et théoriques liés à la culture chinoise.
Cette
forme de combat n'a pas le même but qu'un combat à la mode occidentale.
Les tui shou sont faits pour sentir l'harmonie, la fluidité, l'élasticité, la transformation,
l'explosibilité, l'enracinement à travers
le contact et le toucher. Le contrôle et la domination se font sans
utiliser la force brute. Les tui shou demandent un long apprentissage seul (zhan zhuang pour l'enracinement et l'unité,
shi-li pour la transformation et la continuité des forces, fa-li pour
jaillir les forces, mocabu pour les déplacements) avant leur mise en
application à deux. Agir-sans-agir, vaincre sans affronter, savoir attendre. En s'entraînant aux tui shou on peut arriver à saisir une autre vision des êtres et du monde. Vidéo
Tui Shou Yi Quan
Copyright©P.Gaggia 2009 / 2011
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