La recherche de la facilité
dans les arts corporels chinois
   

« Ce que nous faisons bien ne nous semble pas difficile. Nous pouvons même aller jusqu’à affirmer que tout mouvement que nous trouvons difficile n’est pas exécuté correctement »  Moshe Feldenkrais                                                                                                      

Dans les arts corporels chinois pour trouver cette facilité, nous nous basons sur divers domaines de sensations :

1. Sensations agréables et subtiles
2. Sensations des muscles
3. Sensations de l’espace grâce à la peau et aux extrémités

 

 
   

1. Sensations agréables et subtiles

Ces sensations sont crées par le regard intérieur et la visualisation. En Chine, dans le concept de la circulation du Qi (souffle), l’élimination des blocages du Qi vont amener aux sensations agréables et subtiles.
Pour cela, l’entraînement de la visualisation avec la respiration doit être fait dans un état méditatif avec un tonus musculaire minimal.

« En contrôlant sa respiration, on arrive notamment à une prise de conscience à une visualisation des mouvements corporels, permettant précisément d’appréhender le Qi (subtil) qui les rends possible » 
Hiria Ottino     
                                                                                                                                    

                                      

 
   

2. Sensations des muscles

Le contrôle de la tension musculaire va permettre d’adapter sans effort les mouvements à chaque situation. Pour cela, on commence à sentir chaque muscle soit par la méthode contraction/ relâchement (jing/song) ou simplement par le regard intérieur. Petit à petit nous cherchons à lier et relier les muscles par l’intermédiaire des articulations.

« Les muscles externes sont ceux qui permettent la réalisation de modifications rapides dans la direction des mouvements. Lorsque l’on utilise correctement le réflexe postural et le transport dans une quelconque position, en plus des  positions assises et debout, la musculature dynamique demeure disponible  pour s’adapter sans 
qu’elle ne soit bloquée ou contractée à cause de mauvaise postures » 
   
Gerda Alexander                                                                                             
       

 

 
   

3. Sensations de l’espace grâce à la peau et aux extrémités

La méditation debout va amplifier les sensations des extrémités (pieds, tête, coudes, mains, épaules, hanches, genoux). L’image de notre corps va devenir plus clair et s’amplifier vers l’extérieur. Nous aurons ainsi l’impression de toucher l’espace autour de nous.

« Il s’agit d’obtenir une image intégrale du corps, nécessaire à l’expression propre, et à la propre délimitation dans l’espace. S’il n’y a pas une grande clarté à ce sujet, il ne sera pas possible d’obtenir l’attitude adéquate, tant en relation avec soi même qu’avec l’espace extérieur »   Gerda Alexander
                                                                                                                 

 

 
   

Dans l’entraînement du Qi Gong, au départ, nous devons séparer ces sensations pour pouvoir les associer par la suite. Pour la facilité des mouvements, nous réunissons toutes les sensations que nous ajustons avec harmonie.
Chacun aura des sensations différentes, il ne faut pas se fixer sur une sensation. Les sensations changent avec les saisons, notre humeur, notre état de fatigue et les années. 
Notre but est de trouver un bien-être avec le minimum d’effort.

« Si la vitalité déborde, c’est le malheur. Quand le cœur active les souffles, c’est la violence. La puissance fait vieillir. Cela c’est s’opposer à la voie, s’opposer à la voie c’est bientôt périr »   Lao Tseu   chapitre 55  

                                                                                                      
Copyright © P.Gaggia      novembre 2017