Le
Chinois est une langue sans alphabet et comprenant beaucoup de sons
inconnus en Français. Il existe plusieurs systèmes de traduction. Il y
a encore peu de temps, le système Wade-gilles était utilisé en Anglais britannique et le
Yale en Anglais américain.
En France, plusieurs systèmes coexistent : le système de l'Ecole française d'Extrême
Orient (E.F.E.O), le Pinyin et les
systèmes anglo saxon (Wade et Yale)
Ces différents systèmes expliquent les diverses orthographes qui sont
parfois déroutantes.
Par exemple avec
Pinyin
= Qi Gong
Wade-gilles = Chi
Kung
Yale = Chi Gung.
E.F.E.O = Ki
Kong.
En 1958, un nouveau système, le pinyin, a été officiellement
adopté par le gouvernement chinois.
IL faudra plusieurs années avant que le pinyin soit intégré
universellement.
Certains pratiquants et fédérations préfèrent garder l'ancienne
orthographe (Wade) pour une meilleure prononciation.
Exemple : Taiji quan = pinyin Tai chi chuan =
Wade-gilles
Sur cette page nous utiliserons le pinyin, l'orthographe la plus
courante sera entre parenthèses.
Prononciation
Qi
Gong = Tchi kong
Yi Quan = i Tch"oin(e)
Taiji Quan = T'hai tji tch'oin(e)
Lexique
des termes chinois
utilisés sur ce site
Bagua
zhang (pakua
chang)
Littéralement
les huit (ba) paume (zhang) des divinations (gua)
Usuellement : L'art martial de la paume des huit trigrammes.
Les gua sont des symboles formés de lignes brisées ou pleines, disposées parallèlement
et représentant respectivement le yin et
le yang.
La symbolique contenue dans le bagua a été appliquée dans les domaines
aussi divers que la divination, la médecine, les arts martiaux.
Dans l'école de boxe Bagua zhang, elle se caractérise par des techniques
de déplacements en association avec les directions de l'espace, points
cardinaux et collatéraux et des changements de paume.
Le bagua zhang est une école dite" interne" de création
récente (entre 1866 et 1880 par Dong Hai chuan) ou le déplacement
en cercle (huit, infini, spirale) est la base de la construction martiale.
Ba
duan jin
(pa tuan jin)
Littéralement : Les huit(ba) pièces (duan) de brocart (jin)
Ce nom est donné aux exercices pour la santé créés par le Général
Yue Fei (12ème siècle après J-C) pour améliorer la santé de ses soldats.
Il existait à l'origine 12 exercices, qui furent ramenés à 8.
Le brocart est un tissu lumineux et beau, les manteaux longs en brocart
portés par les dignitaires de l'empire évoque une bonne santé.
Chaque exercice a des effets spécifiques. En activant la circulation du
qi (souffle vital) dans les organes qui en ont besoin, ils permettent de
préserver, maintenir ou améliorer la vitalité de ceux-ci et par
conséquent la santé de l'ensemble de l'individu.
Les ba duan jin se pratiquent en complément de l'entraînement postural
et des mouvements lents.
Da
cheng quan
(ta cheng chuan)
Littéralement : Boxe (quan) du grand (da) accomplissement (cheng)
Deuxième nom utilisé pour désigner l'école créée par Maître Wang
xiang zhai. Les disciples qui ont suivi son enseignement dans les
années 40 utilise ce nom. Par la suite, la plupart sont revenus au terme
Yi Quan car pour le maître et ses disciples, Da cheng à une connotation
d'aboutissement et la pratique de l'art est une recherche infinie. Il n'y a pas de différence technique entre le yi quan et le
da cheng quan.
Dao
(tao)
littéralement : la voie, le chemin.
La voie est un long chemin vers la perfection dans lequel on s'engage et où, par l'approfondissement assidu de soi,
de la nature, d'un art, on
touche aux choses essentielles de la vie.
Mais le daoïsme nous enseigne que c'est plus que cela. Le Dao est la
source, l'origine d'avant l'origine et l'incréé créateur de toutes
choses.
"Le taoïsme est une des plus anciennes versions chinoises de la genèse
de l'homme et de son insertion dans le vital universel"
Claude Larre
le Dao De Jing (le livre de la voie et de la
vertu) est la source de la théorie du tao écrit par Lao Zi (Lao
Tseu 500 av JC ?). Le Dao provient de la vision profonde de la vie
humaine. Le De (la vertu) est le déploiement et l'expansion du tao pour
guider la vie dans notre société.
Gong
Fu (kung
fu)
Littéralement :Travail méritoire (gong) homme (fu)
Usuellement : Une oeuvre humaine (homme) accomplie grâce à
un travail sur un long terme.
Une habilité, une dextérité acquise au temps d'un long apprentissage.
Aujourd'hui, à cause du téléfilm des années 70
(kung fu) et des films de Bruce Lee, ce terme désigne en Occident aussi bien les films
que les arts martiaux chinois.
Ceci est une erreur dans la transmission de la langue. Le sens "avoir
du kung fu" est donné à celui qui a atteint à un haut niveau dans
son domaine (art, travail...).
Il vaut mieux l'accompagner du nom de l'art pratiqué.
Exemple : Gong fu wushu = Homme accompli (gong fu) en
s'exerçant dans les arts martiaux (wushu).
Qi
gong (chi kung)
Littéralement : souffle vital (qi) s'exercer, s'entraîner (gong)
Usuellement : entraîner le souffle vital
Ce terme désigne toutes les pratiques corporelles et
énergétiques qui ont pour but d'activer et de revitaliser le corps et
l'esprit en liaison avec la vision chinoise de l'homme.
On retrouve des exercices de Qi Gong dans tous les arts internes chinois.
Ces exercices peuvent être thérapeutiques, martiaux, spirituels ou
simplement pour le "bien-être" ou artistiques.
Taiji
quan (tai chi chuan)
Littéralement : grand, suprême (tai), poutre faîtière (ji) boxe (quan)
usuellement : boxe du faîte suprême.
Faîte suprême ou principe premier exprime le dynamisme créatif du
yin (féminin) et du yang (masculin).
Il existe plusieurs styles de Taiji quan (Yang, Wu, Sun), tous ces styles
sont dérivés du style chen du village de Chenjiagou.
Le style Yang est le plus répandu dans le monde, souvent sous sa forme
"gymnastique chinoise de santé". La fluidité, les mouvements
arrondis et continus sont les caractéristiques des formes de Taiji quan.
Cet art martial interne peut être pratiqué seulement sous son aspect
"bien-être" ou bien comme art de combat.
Yang
sheng
Littéralement : Nourrir( yang) la vie (sheng)
Usuellement : se maintenir en bonne santé, nourrir en soi le principe
vital.
Cette notion a 2000 ans. Pour les pratiquants taoïstes, préserver et
maintenir, nourrir la vie était un des buts de la voie (tao) que l'on se
fixait pour mieux vivre. Le but du yang sheng est de renforcer le corps de
l'intérieur, en améliorant les fonctions vitales grâce à une meilleure
circulation du souffle (qi), des fluides (jin ye) et du sang (xue). L'aspect bien-être (qi gong) de l'école Yi Quan
se nomme Yang sheng.
Yi
quan ( yi chuan ou i chuan)
Littéralement : intention, dessein, sens, pensée (yi)
boxe ou poing (quan)
Usuellement : boxe de l'intention
Nom donné par maître Wang Xiangzhai à son école d'art de
combat (vers 1925).
L'origine du Yi Quan est le Xing yi quan (boxe de la forme et de la
pensée). Maître Wang a enlevé certaines techniques du xing yi (les
techniques des animaux), il a gardé les bases ancestrales (zhan zhuang
gong) et les techniques applicables directement en combat (les 5
poings, déplacements, coups de pieds bas).
La recherche du yi quan est la sensation du corps global (zheng ti)
qui engendre les forces essentielles.
La particularité de cette
école est son absence
d 'enchaînements codifiés (tao-lu) remplacés par
une expression libre des techniques de base (jian wu : danse de bien-être
ou quan wu : danse de combat). La vitalité de l'esprit (jingshen) et du
corps en gardant son intégrité est un des fondements du Yi Quan.
zhan
zhuang
littéralement : se tenir debout (zhan) pieu, poteau (zhuang)
usuellement : posture de l'arbre (posture
de méditation debout)
Il existe une multitude de zhan zhuang dans de nombreux styles de qi gong
et d'arts martiaux.
En Yang sheng Qi gong, les postures de l'arbre servent à rentrer dans
un calme intérieur, ressentir la globalité du corps, décontracter le
corps pour améliorer la circulation du Qi et des fluides.
En yi quan, en plus de l'aspect bien-être, le zhan zhuang est la
base de la construction des gestes. L'unification corporelle permet de
ressentir profondément le corps, les mouvements se créent en
s'appuyant sur l'interne vers l'externe.
Chaque "position de l'arbre" peut avoir un nom en rapport avec
notre objectif, l'intention ou la sensation recherchée.
Exemple :
Yang sheng zhuang : postures pour nourrir le principe vital
jiji zhuang : postures pour le combat
wu
shu
Littéralement : militaire, martial (wu) art, technique (shu)
usuellement : arts martiaux chinois
Ce terme désigne la grande famille des arts martiaux chinois
( plus de 350 styles)
Les Chinois emploient également les termes suivants :
Guoshu (art national), Quanshu (art de la boxe)
Quanfa (technique de la boxe). Le nom des boxes ou des écoles peuvent se
terminer par quan (boxe ou poings) ou par pai (courant) ou men (école,
style).
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